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Echos du monde - Capri : les touristes ça suffit
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Chroniqueuse : Marie Mamgioglou
Capri, un rêve pour les touristes, un enfer pour les résidents.
Située au large de Naples, l’île est connue pour sa beauté qui est en fait un lieu de vacances très prisé. Moins pour l’absence de services dont elle souffre, qui transforme Capri en enfer pour ceux qui y vivent à l’année.
Par centaines, ils forment une file d’attente qui se mêle aux touristes déjà mollets à l’air pour profiter du premier soleil du printemps. Ces habitants réclament un référendum afin que l’État reconnaisse à Capri le statut d'« île défavorisée ».
Pour les plus de 7 000 habitants d’une île qui a bâti sa fortune sur le luxe depuis l’époque de l’empereur Tibère.
Sur l’île, on ne parle que de cette pétition qui ravive l’espoir de ceux qui y vivent trois cent soixante-cinq jours par an et qui ne supportent plus les inconvénients de l’insularité, au premier rang desquels l’absence quasi totale de services élémentaires : hôpitaux précaires, manque de médecins, même chose pour les gardiens, les enseignants, les fonctionnaires, c'est l'inquiétude perpétuelle. Et c’est le lot de toutes les petites îles, qui ont décidé de faire front commun depuis quelques semaines. La même réclamation arrive de Ponza, Pantelleria, Procida, Ventotene, Lampedusa… : 36 communes en tout. Ensemble, elles représentent une bonne partie des joyaux de la péninsule italienne.
Interview de Thomas Daum, Professeur de géographie et auteur de « Du voyage rêvé au tourisme de masse ».
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