Tout compte fait
Luxe, le nouveau marché de l’occasion
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Vuitton, Hermès, Chanel, Gucci... Pour la majorité d’entre nous, ces célèbres marques sont inaccessibles. Et comme les garde-robes ne sont pas extensibles à l'infini et que ces articles même chers, on s'en lasse aussi, le business de l'occasion de luxe explose. La crise aidant, le marché des sacs, montres et bijoux d'occasion a atteint les 16 milliards d'euros en 2014. Résultat, les grandes maisons de ventes aux enchères organisent de plus en plus souvent des journées spécialement dédiées aux vêtements de luxe. Ces événements sont très prisés car on peut s'offrir une robe en parfait état signée Dior pour 150 euros ou un sac Céline pour quelques dizaines d'euros. Tout le monde connait aussi le bon vieux dépôt-vente à l'ancienne ou encore la boutique où les propriétaires d'articles de luxe venaient se délester des vêtements qu'ils ne portaient plus.
Le problème, c'est qu'il fallait se déplacer, qu'on ne trouvait pas toujours chaussure à son pied parce qu'il n'y avait pas toutes les tailles, que l'article pouvait être abimé. Des Français ont eu la bonne idée, il y a quelques années, de créer un dépôt-vente virtuel, sur Internet. Une idée saugrenue ? La société emploie aujourd'hui près de 500 personnes et ouvre des bureaux à New-York, Londres, Milan, Moscou. Bref, un manteau en fourrure acheté au Canada peut se retrouver demain à Beijing au tiers de sa valeur originelle. Comment fonctionne cette boutique virtuelle ? La bonne affaire est-elle toujours au rendez-vous ? Ce système permet-il de se prémunir des contrefaçons ?