Invité de C à vous, l'ancien footballeur Basile Boli se remémore la victoire en coupe d’Europe avec l'Olympique de Marseille en 1993. L'équipe victorieuse avait ensuite été reçue à l'Elysée par François Mitterrand. Le président de la République avait eu un mot pour les joueurs étrangers : "ils sont les bienvenus et ils apportent beaucoup", avait-il déclaré en plein débat sur l'immigration.
"A l'époque, on avait le droit à trois étrangers par équipe, c'était limité", se souvient Basile Boli. "Les étrangers qui venaient à Marseille nous apportaient vraiment, un mec comme Rudi Völler ou Alen Bokšić c'étaient des personnes qui amenaient le niveau un peu plus haut."
"Marseille m'a apporté la diversité", assure Basile Boli, héros de la finale européenne contre le Milan AC pour son but de la tête. "J'ai compris la richesse de cette ville, c'est là que j'ai connu les Coptes, les Arméniens... je me suis vraiment senti universel à Marseille." Pourtant, l'international français originaire de Côte d'Ivoire a régulièrement été victime d'actes et de déclarations racistes pendant sa carrière, tels que les cris de singes depuis les tribunes. "C’est déshonorant, on est plus bas que terre et évidemment l’option sportive et l’ambition ramène au jeu.”
