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PS, LR : le blues de la rentrée
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Après une année électorale dense et une courte pause estivale, l’agenda politique reprend ses droits. Mais cette année, le raz-de-marée pour la République en Marche au printemps dernier - qui a totalement bousculé le paysage politique de la Vème République - impacte en cette fin d’été les autres formations et les traditionnelles universités d’été.
Plusieurs partis ont en effet décidé de renoncer à ces traditionnels rendez-vous qui rythment la vie politique depuis Mai-68, faute des finances nécessaires ou en raison de profondes divergences idéologiques. Le Parti socialiste tourne ainsi définitivement une page avec l'abandon de sa fameuse université d'été de La Rochelle, beaucoup trop coûteuse à organiser après sa cinglante défaite aux législatives. À la place, le PS a prévu un "séminaire de rentrée de la direction collégiale" qui se déroulera dans la capitale du 25 au 26 août et qui devrait réunir entre 400 et 600 élus socialistes. Au cours de ce séminaire pourrait être annoncée officiellement la vente du siège historique du parti, rue de Solférino à Paris.
Au Front national aussi, les difficultés financières et "le manque de temps", selon l'expression du trésorier du parti, imposent de renoncer à une université estivale. La présidente du FN a prévu de faire sa rentrée le 9 septembre à Brachay en Haute-Marne, tandis que les élus frontistes se retrouveront le dernier week-end de septembre, au Futuroscope de Poitiers.
Chez Les Républicains, le parti a certes "limité la casse" aux législatives et devrait toucher autour de 14 millions d'euros de subventions publiques. Mais la formation politique est aussi très endettée et, surtout, très fracturée idéologiquement. Dès lors, s'il n'y aura pas un grand raout de rentrée, chacune des "chapelles" va organiser son propre rassemblement : les sarkozystes historiques seront au Touquet les 26 et 27 août, les proches de Laurent Wauquiez seront à Lyon, les juppéistes à Bordeaux du 25 au 27 août et les fillonistes à La Baule. Quant aux "constructifs", ces élus LR qui soutiennent le président Macron, ils se retrouveront à Trouville début septembre.
Seuls quelques partis finalement vont respecter la tradition des universités d'été : la France insoumise qui se veut opposante n°1, le MoDem revigoré par l'alliance scellée entre Emmanuel Macron et François Bayrou, Europe-Ecologie Les Verts. Enfin, le Parti radical de gauche (PRG) et le Parti radical valoisien, séparés depuis 1972, vont se réunir les 16 et 17 septembre à Montpellier en vue d'un rapprochement politique.
Point d'université d'été en revanche pour le jeune parti présidentiel. La République en marche dont l’adoption de nouveaux statuts continue de provoquer des remous, va investir un nouveau siège et doit surtout mieux se coordonner. Un peu comme la majorité parlementaire LREM, dont l'amateurisme a provoqué en ce début de législature quelques couacs embarrassants pour l'exécutif.
Invités :
- Christophe BARBIER, éditorialiste à l’hebdomadaire l’Express
- Bernard SANANÈS, politologue et président d'Elabe, cabinet d'études et de conseil
- Yves THRÉARD, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Mariana GRÉPINET, journaliste au service politique de Paris Match, chargée de l'Elysée et de la majorité
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint
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