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Poutine - Xi Jinping : la fin de l'union sacrée ?
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Bousculé sur le front militaire en Ukraine, sanctionné par les Occidentaux, le président russe Vladimir Poutine a marqué, une nouvelle fois, son virage vers l'Orient en retrouvant ce jeudi son homologue chinois Xi Jinping, en marge d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), organisé en Ouzbékistan. Une première rencontre depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie au cours de laquelle les deux dirigeants ont multiplié les déclarations de coopération, de convergence de vues et d’intérêt envers le monde non-occidental. Ainsi Xi Jinping a assuré que son pays était prêt à assumer son rôle de "grande puissance" dans le cadre d'une coopération renforcée avec la Russie, tandis que Vladimir Poutine a dénoncé les tentatives occidentales "laides et inacceptables" de "créer un monde unipolaire".
La dernière rencontre entre les hommes date de février dernier, lorsque Vladimir Poutine s'était rendu à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Pékin. Le président russe et son homologue chinois avaient alors proclamé leur amitié "sans limite". Ils se sont depuis parlé au téléphone, à propos de la guerre en Ukraine notamment, et ont fait mener par deux fois des exercices militaires conjoints, en mai et en septembre. Selon Pékin, le but étant d’"approfondir la coopération" entre les deux armées.
Alors cette rencontre entre Vladimir Poutine et Xi Jinping est-elle le signe d’un nouveau rapprochement entre la Chine et la Russie ? Si elle a donné lieu à de vigoureuses déclarations d'amitié, dans les faits le soutien chinois à son allié russe ne se matérialise encore guère : pas de fourniture d'armes, pas d'exportations de composants industriels, notamment les cruciaux semi-conducteurs, couverts par les sanctions de l'Occident. Reste le côté hautement symbolique qui permet à Vladimir Poutine de montrer que la Russie n'est pas isolée sur la scène internationale dans le contexte de la guerre en Ukraine. Et ce alors que des critiques se font de plus en plus entendre dans le pays après le succès ces derniers jours des forces ukrainiennes dans le Nord-Est, mais aussi en Europe.
Jeudi, la présidente de la Commission européenne a plaidé en faveur d'une comparution du président russe Vladimir Poutine devant la justice internationale pour les crimes de guerre commis en Ukraine. "Il faut que Poutine perde cette guerre et réponde de ses actes", a déclaré Ursula von der Leyen à la chaîne de télévision du quotidien allemand Bild. En Ukraine, où la contre-attaque des troupes ukrainiennes se poursuit, Kiev a indiqué ce vendredi avoir découvert près de 450 tombes près d'Izioum, ville de la région de Kharkiv, récemment reprise aux forces russes. L’ONU a dit vouloir envoyer une équipe sur place pour enquêter.
Le président turc Erdogan a lui appelé à mettre fin à la guerre en Ukraine "au plus vite" en marge du sommet de l'OCS. Son homologue indien a de son côté estimé que "le temps n'est pas à la guerre".
Invités :
- Général Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN
- Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la Recherche Stratégique
Auteure de "La puissance chinoise en 100 questions"
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI
- Frédéric Encel, docteur en géopolitique - Maître de conférences à Sciences Po Paris et à la Paris School of Business - Auteur de "Les voies de la puissance"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
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