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C dans l'air
Bulletin de notes des ministres : zéro pointé ?
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Les Français connaissent-ils vraiment ceux qui les gouvernent ? Dans un sondage Odoxa-Dentsy Consulting publié ce matin dans Le Figaro, la réponse est sans appel : pour un sondé sur deux, la plupart des ministres restent d’illustres inconnus. Un an après l’élection d’Emmanuel Macron, 78% d’entre eux pensent que les membres du gouvernement ne sont pas assez proches des Français. Parmi les plus populaires figurent des personnalités déjà connues comme Laura Flessel ou Nicolas Hulot. Mais l’identité des principaux ministres comme Florence Parly, Françoise Nyssen ou encore Nicole Belloubet reste floue pour 50% des Français. Trop effacés, peu communicants dans une période agitée par les conflits sociaux : le choix d’un gouvernement composé de ministres « discrets », voulu par Emmanuel Macron, est-il en train de se retourner contre lui ?
Si l’union des droites n’est pas au goût du jour dans la forme, les discours et les tribunes marquent une porosité entre Les Républicains et le FN dans le fond – notamment sur les questions sociétales. Echange de militants, convictions politiques partagées : si aucune alliance n’est officielle, le rapprochement s’opère par la base. Le président LR Laurent Wauquiez prône une « vraie droite », se prononçant notamment en faveur d’un référendum sur l’immigration et de la suppression du droit de sol. De son côté, la chef de file du Front National, Marine Le Pen, souhaite refonder son image clivante en même temps que son parti, afin de toucher un public plus large. Elle avait d’ailleurs appelé à voter pour le camp LR lors de scrutins locaux.
Dans ce paysage politique flou, les initiatives s’organisent auprès de certains élus locaux pour franchir cette barrière historique entre droite et extrême-droite. Le 12 avril dernier, Valeurs Actuelles a publié « l’Appel d’Angers ». Un texte pour « l’unité de la droite », signé entre autres par le couple Ménard à Béziers, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani, ou encore Hervé de Lépinau, un proche de Marion Maréchal-Le Pen.
Une autre initiative a été applaudie par le Front National ce week-end : celle du blocage anti-migrants mis en scène au col de l’Échelle par le mouvement « Génération Identitaire ». Les cadres du FN ont affiché leur soutien au groupe d’extrême-droite, et salué une action « symbolique » et « efficace ». Experts en communication, les membres de « Génération Identitaire » ont petit à petit développé leur influence au sein du parti de Marine Le Pen, qui prenait pourtant ses distances avec cette organisation jugée trop sulfureuse à l'époque. Depuis sa fondation en 2012, le mouvement ne cesse de grandir et compte une dizaine de filiales en Europe. C dans l’Air vous fait découvrir les coulisses de ce mouvement qui se considère comme « la première ligne de résistance ».
Assiste-t-on à un rapprochement, voire une union, des droites ? Quelles sont les limites de cette porosité entre les deux partis politiques ? La chute de popularité du gouvernement Macron est-elle une porte ouverte à la droite ?
Invités:
- Yves Thréard
Directeur adjoint de la rédaction du « Figaro »
- Françoise Fressoz
Éditorialiste au « Monde »
- Ludovic Vigogne
Journaliste politique à « L’Opinion »
- Bernard Sananès
Politologue – Président de l’institut de sondages Elabe
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint
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