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Black blocks : le péril noir
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Aurait-on pu éviter les violences et les dégradations en marge du défilé parisien du 1er mai ? Rassemblés autour de banderoles environ 1.200 militants du « black bloc », selon la préfecture de police, ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et se sont livrés à des saccages. Au total, une trentaine de commerces ont été dégradés, des véhicules ont été incendiés, le défilé syndical a dû être détourné de son itinéraire initial. Et depuis vingt-quatre heures, à gauche comme à droite, la classe politique dénonce les violences et la mauvaise gestion des autorités.
« Faillite de l'Etat régalien » pour le patron de LR Laurent Wauquiez, « laxisme du pouvoir » selon la présidente frontiste Marine Le Pen, violences « doublement condamnables » d’après le Premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure. Le chef de file du PS se demande également pourquoi les forces de l'ordre ne sont pas intervenues plus tôt et réclame l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire. De son côté, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé d'« insupportables violences » et a appelé les plus jeunes à « ne pas se laisser embarquer là-dedans ». « Casser une vitrine de McDo (…) n’est pas une activité révolutionnaire » a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron, en ce moment en déplacement en Australie, a condamné « avec une absolue fermeté les violences qui ont eu lieu et qui ont dévoyé les cortèges du 1er mai ». « La journée du travail, c'est la journée des travailleurs pas la journée des casseurs », a-t-il affirmé. Le Premier ministre Édouard Philippe a lui réagi hier soir depuis le commissariat du XIIIe arrondissement de Paris, souhaitant couper court à toute polémique : « Soit on bouge trop vite, soit on ne bouge pas assez vite. Soit il y a trop de monde, soit il n'y a pas assez de monde. Il y a toujours des polémiques, mais ce que je constate, c'est qu'il n'y a pas de blessés. Il y a plus d'une centaine de personnes qui devraient passer un peu de temps en garde à vue, c'est très bien. »
Au total, 109 personnes ont été placées en garde à vue, selon l'entourage du ministre de l'Intérieur et le préfet de police Michel Delpuech. Une autre manifestation, « La fête à Macron », est prévue pour le 5 mai à l'appel du député François Ruffin. Gérard Collomb a promis davantage de forces de l'ordre.
Mais qui sont ceux qui ont commis les violences en marge de la manifestation du 1er mai à Paris ? Depuis plusieurs semaines en France, le contexte social est tendu : universités occupées par des militants d'extrême-gauche, identitaires qui veillent à ce "qu'aucun clandestin ne puisse rentrer en France" dans les Alpes…Assiste-t-on à un retour en force de la radicalité politique ?
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste politique à L’Express
- Alain Bauer, professeur de criminologie
- Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT)
- Eddy Fougier, politologue, spécialiste des mouvements protestataires
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint
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