Télématin

Les 4 vérités - Jordan Barella

Chroniqueur : Jeff Wittenberg 

Jeff Wittenberg reçoit Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national.

La pandémie et crise du Covid-19, le monde d’après ou encore l’écologie et le Conseil citoyen, Jordan Bardella est l’invité des 4 vérités. Il répond à Jeff Wittenberg sur les questions qui touchent à toute l’actualité.

Crise du Covid-19 : « la faillite de l’État »

L’épidémie de coronavirus connaîtra-t-elle une seconde vague ? C’est une question que se pose de nombreux scientifiques au regard du regain de la maladie à travers le monde. En Allemagne, plus de 600 000 personnes du canton de Gütersloh et du canton voisin de Warendorf dans l'ouest du pays ont été reconfinées après la découverte d’un cluster dans un abattoir. La région de Lisbonne au Portugal se reconfine également.

En France, les signaux sont aux verts mais l’OMS estime que les contaminations peuvent repartir en Europe.
« Il y a en effet un regain de l’épidémie en Europe, il faut rester extrêmement prudent. Encore une fois, gouverner c’est prévoir. Nos responsables politiques durant cette crise, ont commis
l’erreur de ne pas s’être préparés suffisamment tôt, ils devront rendre des comptes. La question est : s’il doit y avoir une seconde vague, notamment à la rentrée, avons-nous les quantités suffisantes de masques, de tests, de médicaments. Il y a beaucoup de médecins durant cette épidémie qui ont tiré la sonnette d’alarme. Le modèle économique défendu par
Emmanuel Macron a entraîné des délocalisations de la filière du médicament, il faut donc dès maintenant s’y préparer, être capable d’anticiper les alertes de l’OMS. »

Jeff Wittenberg demande à Jordan Bardella si la France a au moins réussi son déconfinement. L’Hexagone n’a pas connu le rebond de l’épidémie comme cela peut se passer dans certains États américains.

Le vice-président du Rassemblement national souhaite rester très prudent. Selon lui, « il est plus facile de déconfiner que de confiner ». « Il faut rappeler que nous avons eu un
confinement prolongé, tardif et cela vient de l’impréparation du gouvernement. » L’élu RN rajoute que pour lui « l’hôpital français n’a pas tenu, sinon nous n’aurions pas été confiné. Nous avons été confinés car les urgences étaient saturées, parce que les choix
politiques qui ont été fait ces dernières années ont des conséquences dramatiques. Au Rassemblement national, nous n’aurions pas fait ces choix, nous avons demandé dès fin
janvier, la fermeture des frontières. Nous pensons qu’aujourd’hui, il faudrait un passeport sanitaire pour que les touristes puissent arriver cet été en France. Il faut dire que ces vacanciers peuvent être diffuseurs du virus, il faut que, dans leurs pays, ils puissent avoir ététestés négatif au coronavirus. »

Durant la crise du Covid-19, le président de la République a affirmé de nombreuses fois, que l’État allait investir dans l’hôpital. Le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé que six
milliards d’euros allaient être mis sur la table concernant les rémunérations des soignants en préambule du Ségur de la santé.

Pour Jordan Bardella ces revalorisations vont dans le bon sens. « Il faut rappeler que le personnel soignant est le moins bien payé de l’OCDE, ils n’ont pas besoin de médaille en chocolat. Nous avons fait des propositions pour leur montrer la reconnaissance de la nation dans l’effort qui a été le leur ; d’offrir deux trimestres de retraite à l’ensemble des soignants mais aussi des professions qui ont été en première ligne et un trimestre de retraite pour ceux qui ont été en seconde ligne. »

Selon le numéro 2 du Rassemblement national, il faut aujourd’hui se tourner vers le patriotisme économique. « Il faut mettre de l’argent dans les services les plus essentiels, la sécurité, l’éducation, la santé, cette crise a montré la faillite de l’État ».

Commission citoyenne : « un coup de com’ » Pour Jordan Bardella

Les 150 membre de la Convention citoyenne vont être reçu la semaine prochaine par Emmanuel Macron. Certaines des propositions sont bien accueillies par les Français comme
l’encadrement de la publicité ou la rénovation énergétique obligatoire des bâtiments.

Cependant, certaines propositions divisaient comme la limitation de la vitesse sur l’autoroute passant de 130 km/h à 110.
« Je trouve ça complètement délirant, cette Commission citoyenne n’est en réalité que de la communication. L’écologie est une case très noble mais entre le débat entre la fin du monde
ou la fin du mois, je pense aujourd’hui que les Français ont d’autres priorités que de savoir s’ils vont rouler à 130 ou 110 km/h. »