Orpheline, Thérèse a été recueillie par sa tante, madame Raquin, une femme austère qui tient une boutique à Lyon. La jeune fille a épousé son cousin Camille, éternellement malade. Elle se meurt d'ennui lorsque le hasard lui fait rencontrer Laurent, un camionneur italien. Une passion brûlante naît entre Laurent et la belle Thérèse. Par amour, il tue Camille en le poussant hors d'un train. L'enquête conclut à un accident, mais le remords ronge les amants. Quelque temps plus tard, un marin, témoin du meurtre, entreprend de les faire chanter. Bientôt celui-ci est écrasé par un camion. Pourtant, le secret ne s'est pas envolé avec sa disparition...
"C'est faute de pouvoir tourner pour le producteur Robert Dorfman « La Reine Margot » avec Anna Magnani que Marcel Carné met en scène pour Robert et Raymond Hakim « Thérèse Raquin ».
Le film est donc réalisé en 1953 entre « Juliette ou la Clef des songes » (1950) avec Gérard Philipe et Suzanne Cloutier et « L’Air de Paris » (1954) avec Jean Gabin et Arletty.
Carné signe lui-même l'adaptation avec Charles Spaak.
Pour Michel Perez, auteur de l'ouvrage « Les Films de Carné », "la décision de transposer l'intrigue des petites rues du sixième arrondissement de Paris à la ville de Lyon marque nettement le désir de Carné d'échapper à tout romantisme du paysage. Pour ce parisien incurable, Lyon est une ville abstraite".
André Bazin écrivait de son côté : "Pourquoi les évidentes faiblesses de l'adaptation ne prévalent-elles pas contre les qualités majeures du film ? C'est le mérite d'une mise en scène dont la magie est plus forte que la logique du scénario.""
Patrick Brion
Mostra de Venise 1953 - Silver Lion : Marcel Carné
