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Yaël Braun-Pivet, présidente d’une Assemblée qui perd ses nerfs ?

Comme chaque semaine, Yaël Braun-Pivet veille depuis le perchoir de l'Assemblée nationale qu'elle préside à la traditionnelle séance des questions au gouvernement. Mardi 8 novembre 2022, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a été interpellée par deux fois. Elle a été sommée de s'expliquer sur le fait que ses enfants détiennent des parts dans une société dont les fonds sont en partie domiciliés dans des paradis fiscaux. Cette mise au piquet était-elle légitime ? "Le gouvernement est responsable devant le Parlement. Les parlementaires de tous bords politiques peuvent interroger les ministres dans le cadre de ces séances. C'était légitime, il était important que le ministre puisse s'expliquer. Depuis des années, nous avons renforcé les obligations concernant la déontologie, la transparence, la lutte contre les conflits d'intérêt. Il est donc normal et très sain dans une démocratie ce moment de questions / réponses" explique notre invitée. 

Vendredi dernier, Yaël Braun-Pivet a annoncé l'exclusion temporaire du député lepéniste qui a tenu des propos jugés racistes par ses opposants. Une tempête dans l'hémicycle qui a contraint cette dernière à suspendre la séance avant d'y mettre fin. Si le Rassemblement nationale déplore cette sanction et cri à l'instrumentalisation des propos de Grégoire de Fournas, la présidente de l'Assemblée nationale se défend de cette décision : "Il s'agit d'une sanction très grave [...] l'Assemblée nationale n'a jamais autant ressemblé à notre pays et elle représente toutes les tendances politiques de notre pays qui sont parfois extrêmes et elle illustre les tensions et les fractures qui existent dans la société française" souligne-t-elle.

Dans les coulisses de l'Assemblée nationale avec Yaël Braun-Pivet.