La vidéo n'est pas disponible
Banlieues Bleues
Meshell Ndegeocello au festival Banlieues Bleues 2016
- Arts & spectacles
- 1 h 14 min
- indisponible
- tous publics
Son nom signifie "libre comme l’oiseau" en swahili (groupe de langues d'Afrique de l'est). En effet, Meshell Ndegeocello (Michelle Lynn Johnson de son vrai nom) ne s'enferme dans aucune case, aucun genre. Bassiste, contrebassiste, chanteuse, rappeuse, elle n'hésite pas à jouer avec tous les styles, passant du hip-hop au reggae, de l’électro à la soul en passant par la folk. Écoutez "conviction", extrait de l'album "Comet, Come to Me" de Meshell Ndegeocello [[asset:video:251859 {"mode":"in_body","align":"none"}]] Née à Berlin, c'est aux États-Unis qu'elle grandit avec ses parents, en Virginie. Son père, saxophoniste jazz, lui enseigne les bases de la musique. Adolescente, elle apprend la basse et en parallèle de ses études, joue dans des clubs de Washington. Elle fait une pause à la fin des années 1980 et reprend quelques années plus tard avec son groupe Woman in Love. Le label de Madonna, Maverick Records, voit en elle le pendant féminin de Prince et la fait signer. Prises de risques et engagementFan inconditionnelle de Prince, Miles Davis et Nina Simone, elle maîtrise les codes et les nuances de la "Black Music". En 1996, elle sort son deuxième album, "Peace Beyond Passion", à travers lequelle elle marque son engagement pour les causes noires et LGBT et contre les préjugés de la société américaine. Dès lors, elle s'attachera à réinventer les musiques de son temps, faisant de chacun de ses projets une nouveauté, un ovni dans le paysage musical, quitte à parfois perdre son public. Ainsi, après l'échec commercial de l'album "Comfort Woman" en 2003, elle est contrainte de se séparer de Maverick. Par la suite, elle explorera toutes les frontières du jazz moderne, prenant à chaque fois des risques, tant commerciaux qu'artistiques, mais qui forgeront sa réputation d'artiste libre et exceptionnelle. En 2009, elle invite un quatuor à corde sur son album "Devil's Halo", ainsi que les artistes Lisa Germano et Oren Bloedow, moitié d'Elysian Fields. Trois ans plus tard, elle rend hommage à son idole Nina Simone, accompagnée de Sinead O'Connor, Lizz Wright, Toshi Reagon.... Femme, noire, lesbienne, musulmane, romantique incurable – au point d’en souffrir le martyre –, Meshell a toujours fait de sa détresse une oriflamme et de sa musique un radeau de la Méduse pour coeurs percés. C’est à ce prix qu’elle est devenue l’une des artistes les plus bouleversantes de sa génération, les plus significatives de son temps.Les Inrocks en 2011 Devenue productrice, elle s'accompagne d'un trio et continue à distiller ses mélanges musicaux novateurs, notamment sur son onzième album, "Comet, Come to Me", paru en 2014, et qu'elle présente à Pantin au festival Banlieues Bleues.