Cinéma de minuit

Seule contre la Mafia

Vito Juvara, futur parrain de la mafia sicilienne, pense qu'il est temps pour lui de se marier. Il convoite la jeune Francesca, âgée seulement de 15 ans. Mais celle-ci le rejette. Persuadé d'avoir perdu la face, Vito fait enlever Francesca par ses hommes pour la violer. Son forfait commis, il lui promet le mariage. Mais au lieu d'accepter, elle porte plainte, se mettant à dos la mafia et une partie de sa famille...

Edito de Patrick Brion :

Le film s'inspire de l'histoire authentique de Franca Viola qui avait refusé un "mariage réparateur" avec l'homme qui l'avait enlevée et violée.

Après des études de décoration à Milan, Damiano Damiani, a tourné des documentaires et participé à l'écriture de plusieurs scénarios dont La Chronique des pauvres amants de Carlo Lizzani (1947), Les Mystères de Paris de Fernando Cerchio (1957), Le Roi cruel de Victor Tourjanski (1959) ou Les Cosaques de Victor Tourjanski et Giorgio Rivalta (1960).

Il passe à la réalisation en 1959 avec Jeux précoces (Il Rossetto) de Pierre Brice et Giorgia Moll où, dans la grande tradition du cinéma italien des années 50-60, il choisit essentiellement de s'attacher aux problèmes de l'Italie contemporaine.

On se souvient de Confession d'un commissaire de police au procureur de la république (Confessioni di un commissario di polizia al procuratore della repubblica, 1971) avec Franco Nero et Martin Balsam, de Perché si uccide un magistrato (1975) avec Françoise Fabian et à nouveau Franco Nero, ou d’Un juge en danger (Io ho paura, 1977) avec Gian Maria Volonté, Erland Josephson et Mario Adorf, autant d'œuvres importantes qui parlent des rapports sulfureux entre la police, la justice et la pègre.